La science économique permet de bien exposer plusieurs types de problèmes et nous amène à nous questionner sur les incitations des agents économiques, ce qui les affecte et leurs conséquences tant au niveau individuel qu'au niveau agrégé.

Je suis un passionné d'économie et les expériences vécues à travers les différents volets de ma carrière académique et non académique n'ont jamais ébranlé la reconnaissance que je porte à cette discipline pour éclairer les débats et ultimement les choix privés ou publics.  Que ce soit à titre d'enseignant universitaire, de chercheur académique, de consultant, de conseiller ou d'homme politique, ce sont toutes des occasions pour employer les outils d'analyse économique, aiguiser l'intuition,  rechercher des solutions et reconnaître qu'on n’a jamais fini d'apprendre.

L'économie fonctionne dans un contexte intrinsèquement dynamique et d'équilibres simultanés interdépendants sur plusieurs marchés (c.-à-d. un équilibre général dynamique) : marché des biens et services, marché du travail, marchés financiers et obligataires, marché de la monnaie au niveau domestique et au niveau international pour l'ensemble des pays. Tout bouge en même temps. C'est ce qui rend la science économique à la fois si difficile et si intéressante.

La science économique a beaucoup changé au cours des 40 dernières années. Des questions demeurent à la frontière de la recherche universitaire, pourtant un large consensus s'est développé refusant d'élever en dogme les vieilles prescriptions keynésiennes ou classiques des années 60. À l'aide d'une nouvelle génération d'outils, les effets des politiques économiques doivent être évalués dans un contexte dynamique plutôt que statique et sous l'angle global d'équilibre général plutôt que partiel. Keynes disait «qu'à long terme, nous sommes tous morts», nous savons aujourd'hui que nous ne pouvons pas ignorer les conséquences à long terme résultant principalement de l'effet cumulé des décisions prises à court terme.  Le long terme mérite de résulter de décisions judicieuses à court terme dans le contexte d’un environnement économique incitateur.  Avec la vitesse des changements dans le contexte de mondialisation et des technologies de l'information, la plupart des effets à long terme se manifestent en bonne partie souvent après cinq ans. Pourtant, comme c'est le cas en ce qui concerne les décisions personnelles, en affaires ou en politique, de mauvaise décisions ont tendance à avoir des effets qui durent longtemps, tandis que des bonnes décisions n'ont pas d'effets instantanés.

Je m'intéresse à comprendre et à expliquer pourquoi et comment des variables économiques importantes évoluent à travers le temps, comment ces variables interagissent, et comment différents types de perturbations  (p. ex. chocs de productivité, changements de politiques budgétaires et monétaires, chocs financiers) affectent leur comportement et se propagent à travers l'économie ainsi que leurs implications pour la politique économique. C'est ce qui sous-tend la performance agrégée de l'économie avec des conséquences directes sur le bien-être des personnes et de la société aujourd'hui et demain.

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